Naomi Watts

La belle du Sussex, partie en Australie, met plus de temps que sa copine Nicole Kidman à faire carrière. En pleine galère, elle est sur le point d’abonner, mais l’australien N° 5 de Chanel la soutient. Naomi persévère : c’est sa passion (même si elle ne se fait pas suffisamment confiance pour ne pas douter de pouvoir en vivre). Adolescente, elle va même jusqu’à accepter son déménagement pour la terre des kangourous et des ornithorynques contre des leçons de comédie. Le chantage marche. Naomi Watts fait bien de continuer dans la voie de ses rêves : celle qui débuté sur les écrans de cinéma de Sydney et des alentours ne conquiert pas Hollywood en prêtant sa voix aux aventures de Babe, le cochon dans la ville, mais en jouant pour David Lynch, dans Mulholland Drive. Le rôle complexe de Diane l’ingénue la révèle au monde entier. C’est une belle récompense pour celle qui a souffert de la scène de la masturbation, main dans la culotte, selon la volonté du réalisateur. Les projecteurs se mettent alors à éclairer la nouvelle tête d’affiche dans le remake de The Ring (Le Cercle). Dans 21 grammes, l’actrice de nature réservée continue à se dépasser dans chaque film : son air lisse se cerne, elle est pleine de failles et d’aspérités dans la peau d’une femme qui surmonte son deuil avec les démons de son passé - la drogue, l’alcool. Incontournable, elle approche le mythique en jouant dans King Kong.